Né et 1790 et décédé en 1865, Charles Monnard accompagne toute la première moitié du XIXe siècle. Homme polyvalent, il tente de saisir son époque sous toutes ses facettes et de la façonner, alors qu’elle s’extrait avec peine de plusieurs révolutions. Comment instaurer le bien commun à un moment où la société menace de s’enliser dans un égoïsme fatal, qu’entretient le capitalisme naissant, ou dans le matérialisme que le socialisme croit pouvoir lui opposer ? Libéral, Monnard l’est par sa foi dans la liberté individuelle. Son combat pour la liberté de la presse l’atteste. Mais cette liberté ne se départit pas d’un sens profond de la responsabilité. Monnard ne voit la réalisation d’un ordre moral qu’à travers un engagement religieux inconditionnel. L’Etat ne peut jouer un rôle que secondaire.

Disciple de Frédéric-César de La Harpe et ami d’Alexandre Vinet, Monnard pense le libéralisme comme une réponse globale à une modernité déjà pétrie de contradictions. Hostile aux radicaux, il voue un respect sans borne à l’Helvétie des temps héroïques, dans laquelle il perçoit la source d’une liberté que la Suisse moderne a su concrétiser dans ses institutions fédéralistes.

Ouvrage collectif sous la direction d’Olivier Meuwly

Les contributions de Bernard Reymond, Roger Francillon, David Auberson, Michael Lauener, Olivier Meuwly, Marie- Thérèse Guignard, William Yoakim et Nicolas Gex offrent un nouveau regard sur cet homme que l’on peut considérer comme l’un des théoriciens majeurs du libéralisme suisse. ●

Prix de vente : 45 francs + 8 francs de frais d’expédition.